On partageait un appartement et on se racontait des histoires avant de dormir; on n'habite plus ensemble mais on partage encore nos folies!

lundi 5 février 2007

Design 103

Je ne regarde peut-être pas autant de télé que Catherine Pépé ou que les Vieux garçons, mais presque. Et je considère que les heures passées devant les émissions de décoration à TLC, Canal Vie, HGTV et BBC Canada me valent certaines connaissances de base en design, à défaut d’un diplôme… C’est vrai, depuis que j’ai le câble, je suis devenue plus allumée en ce qui concerne l’aménagement d’un lieu, et pas seulement en termes de ce qui est beau et pas beau! (Merci Debbie, Evan et autres Designer Guys!!!) J’ai compris que le design, c’est aussi une foule d’autres facteurs : la fonctionnalité, les qualités architecturales, la sensibilité aux questions environnementales, l’intégration dans un milieu…

Armée de ces nouvelles facultés – toutes autodidactes soient-elles – il m’arrive donc de considérer certains coins de Montréal comme franchement hideux. Et l’exemple qui me vient le plus facilement en tête, sans doute parce que je la fréquente tous les jours, est la station de métro Beaudry. Chaque fois que j’y mets les pieds, je ne peux m’empêcher de me dire que quelqu’un n’a pas fait sa job quelque part! Ça pue, c’est sale, il fait chaud, les murs et les plafonds suintent, et ce même malgré les rénovations qui semblent avoir été faites dans les dernières années. L’interminable escalier qui mène au métro (car le tapis roulant est hors-service depuis des temps immémoriaux, pour la descente) est légèrement incliné vers le bas, et ses tuiles deviennent glissantes à la moindre goutte d’eau. Nul besoin de mentionner ici le nombre de fois où j’ai failli me retrouver les quatre fers en l’air. L’escalier qui mène à la porte de sortie, quant à lui, est neuf mais tout aussi glissant. Même s’il est à l’intérieur, il se couvre de sloche à la moindre bordée de neige – les ouvriers d’entretien sont obligés d’y répandre de la litière à chats. Les travaux de rénovation continuent tranquillement et non-efficacement comme depuis des années, à la différence près que l’affiche indiquant la date de fin des travaux a disparu (on avait annoncé décembre 2006). Ça me déprime, et je ne vois pas de solution…


Je me demande surtout pourquoi. Clairement, de l’argent a été investi pour la construction, puis la réfection de cette station. N’y avait-il pas de designer assigné à ce travail? Pourquoi moi, qui ne suis qu’une simple téléspectatrice sans connaissances académiques en matière de design, suis-je capable d’identifier des problèmes qui me semblent élémentaires???


Vite, une nouvelle saison de Design Interns… Je pose ma candidature.

3 Commentaires:

Blogger Catherine Pépé said...

Haha! Je crois que je suis un peu troublée d'être perçue comme quelqu'un qui écoute beaucoup la télévision (mais bon, effectivement, ce n'est pas totalement faux!).

Pour avoir écouté beaucoup de TLC (et de What not to wear), moi aussi je me suis développée une vision autodidacte du design (de vêtements). Souvent dans la rue ou le métro, je réhabille les gens dans ma tête, avec du linge qui leur sied tellement mieux!

Et pour le métro Beaudry... je ne pourrais être plus d'accord. C'est comme mettre les pieds dans la bouche d'un monstre à l'hygiène extrêment douteuse. Tout y est pourri!

6 février 2007 à 15 h 23

 
Blogger Sophie said...

Effectivement, que ferait-on sans les judicieux conseils (et bitcheries) de Stacey et Clinton? En plus d'endroits laids, il y a aussi beaucoup de monde laid à Montréal! ;)

8 février 2007 à 16 h 40

 
Blogger Une Corneillle said...

Bon, enfin quelqu'un qui me proclame sur le non-esthétisme quasi illégal de cette station! Souffrant du mal des transports (habituellement voitures-autobus), j'ai automatique la nausée en montant le tapis interminable. On se croirait en route vers une mission intergalactique...

13 février 2007 à 16 h 15

 

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