Immenses forêts
C'était écrit que j'allais aimer ça. Et effectivement, j'ai adoré. Mais cette fois, j'en ai également été transformée: eh oui, mercredi soir au terme de la représentation de Forêts à l'Espace Go, je suis définitivement devenue une groupie finie de Wajdi Mouawad. Désormais, il pourra dire ou faire n'importe quoi, je serai dans son sillage, prête à l'applaudir. Je rougirai si je le croise dans la rue, je perdrai mes moyens si je dois l'aborder pour le travail. Je n'en suis pas encore à collectionner des reliques, mais qui sait où cette adoration me mènera???
Je trouve que Forêts est un texte remarquablement achevé, doublé d'une mise en scène redoutable. À la manière d'un écrivain ficelant un roman si serré qu'on ne peut plus en sortir, Wajdi Mouawad tisse des toiles théâtrales d'où il est impossible de s'échapper. Je n'ai jamais vu une telle force au théâtre. Une narration à la fois morcelée et unifiée, des histoires incroyables qui prennent vie comme par magie.
Je m'en voudrais de ne pas mentionner la grande disponibilité des acteurs, leur impudeur magnifique. Au-delà de ce qu'ils ont véhiculé, ils m'émeuvent aussi par leurs corps offerts à l'art.
Je semble avoir perdu toute objectivité. Mais à quoi bon? Quand on passe quatre heures complètement exaltée dans une salle noire et qu'on en sort avec une beauté qui ne nous quittera plus, on ne peut rien faire d'autre que dire merci.
Cher Ex-coloc, toi qui étais à mon côté lors de cette soirée extraordinaire, je t'invite à prendre le relais de cette critique toute subjective...
Rafraîchissant de voir que le métier ne rend pas blasé, cynique...
merci pour ce post de bonheur admiratif !!
13 janvier 2007 à 12 h 02