Un 14 février en célibataire

La journée aurait pu être merdique: quoi de plus déprimant que de voir par-ci et par-là des messages ou des articles sur la passion amoureuse quand on est célibataire un 14 février! D'autant plus que j'espérais ardemment que la température occasionne la fermeture de l'école où j'enseigne... mais que ce n'était pas le cas!

Bref, après y être allé en classe d'une diatribe contre le mercantilisme de cette fête (faut bien que je sensibilise mes élèves!), j'avais au moins le bonheur de ne pas enseigner l'après-midi et de pouvoir retrouver mon cocon verdunois, loin des rayons meurtriers des couples heureux.

Passant l'après-midi à me venger de ma situation sur de pauvres êtres virtuels de Zelda, sur ma Wii, j'anticipais l'invitation que j'avais acceptée (et indirectement encouragée) des amis du Naked Lunch: une soirée de célibataires! Dans ma tête, toutes les quétaineries possibles s'enchaînaient: le Lovers, les publicités de lignes amoureuses pendant Bleu Nuit, le speed dating, la recherche désespérée de mâles en chaleur dans un club à quelques minutes de yé-3h-on-farme, etc.

Je me disais pourtant que le Naked Lunch est un endroit agréable et "branché", que les proprios ne tomberaient pas dans le mauvais goût... et j'avais raison! Même s'il n'y avait pas une foule incroyable (on se rappelle que la tempête battait son plein, et que plusieurs, dont certains de mes collègues, ont préféré rester à la maison plutôt que d'affronter les intempéries), l'ambiance était agréable... et la bouffe était tout simplement délicieuse! Tu aurais complètement craqué, chère ex-coloc, pour le smoked meat au magret de canard! Ou pour un verre de leurs vins d'importation privée. Ou pour leurs dumplings aux crevettes ou au porc.

Une belle soirée, en somme. À faire autre chose qu'à déprimer, en prime! ;)

L'affaire de la Mitaine

Je me joins au concert de protestations qui s'élève dans la blogosphère concernant le plagiat d'une recette publiée par Fannie sur son blogue Mitaine écarlate. Partageant manifestement mon admiration pour Fannie et ses idées originales, fraîches et colorées, la compagnie Métro s'est permis sans vergogne d'utiliser une de ses recettes en ne mentionnant pas sa source. Et ce n'est pas une simple inspiration! Titre, ingrédients, formulation, tout est frappant de ressemblance...

Ça ne doit pas être une première, ça ne sera sûrement pas une dernière. Mais je ne peux m'empêcher de trouver ça révoltant! J'espère que Métro admettra ses torts et rendra à Fannie ce qui lui appartient... et que tous les autres dans la même situation recevront la même reconnaissance!

Pour un résumé de l'affaire de la Mitaine, voir le blogue Biscuit Vio.

La blogosphère, ce monde parallèle

Hier matin, le cadran m'a réveillée avec le Boléro de Ravel. Et la première personne à qui j'ai pensé, c'est Zviane.

C'est plutôt normal qu'une musique soit associée à une personne qu'on connaît. Ce qui est inusité, et totalement XXIe siècle, c'est que Zviane, je ne l'ai jamais rencontrée, et que je ne la connais qu'à travers son blogue!!! C'est étrange comme la blogosphère nous permet de pénétrer dans le quotidien de parfaits inconnus...

Verdun, the place to be

Le célèbre Philippe-A. déménage à Verdun, patrie des Ex-colocs (et toujours celle du co-loc, la co-loc ayant quant à elle traversé le canal)... On l'a toujours dit, autour de la rue Wellington s'articule un quartier tout à fait branché!!!

Design 103

Je ne regarde peut-être pas autant de télé que Catherine Pépé ou que les Vieux garçons, mais presque. Et je considère que les heures passées devant les émissions de décoration à TLC, Canal Vie, HGTV et BBC Canada me valent certaines connaissances de base en design, à défaut d’un diplôme… C’est vrai, depuis que j’ai le câble, je suis devenue plus allumée en ce qui concerne l’aménagement d’un lieu, et pas seulement en termes de ce qui est beau et pas beau! (Merci Debbie, Evan et autres Designer Guys!!!) J’ai compris que le design, c’est aussi une foule d’autres facteurs : la fonctionnalité, les qualités architecturales, la sensibilité aux questions environnementales, l’intégration dans un milieu…

Armée de ces nouvelles facultés – toutes autodidactes soient-elles – il m’arrive donc de considérer certains coins de Montréal comme franchement hideux. Et l’exemple qui me vient le plus facilement en tête, sans doute parce que je la fréquente tous les jours, est la station de métro Beaudry. Chaque fois que j’y mets les pieds, je ne peux m’empêcher de me dire que quelqu’un n’a pas fait sa job quelque part! Ça pue, c’est sale, il fait chaud, les murs et les plafonds suintent, et ce même malgré les rénovations qui semblent avoir été faites dans les dernières années. L’interminable escalier qui mène au métro (car le tapis roulant est hors-service depuis des temps immémoriaux, pour la descente) est légèrement incliné vers le bas, et ses tuiles deviennent glissantes à la moindre goutte d’eau. Nul besoin de mentionner ici le nombre de fois où j’ai failli me retrouver les quatre fers en l’air. L’escalier qui mène à la porte de sortie, quant à lui, est neuf mais tout aussi glissant. Même s’il est à l’intérieur, il se couvre de sloche à la moindre bordée de neige – les ouvriers d’entretien sont obligés d’y répandre de la litière à chats. Les travaux de rénovation continuent tranquillement et non-efficacement comme depuis des années, à la différence près que l’affiche indiquant la date de fin des travaux a disparu (on avait annoncé décembre 2006). Ça me déprime, et je ne vois pas de solution…

Je me demande surtout pourquoi. Clairement, de l’argent a été investi pour la construction, puis la réfection de cette station. N’y avait-il pas de designer assigné à ce travail? Pourquoi moi, qui ne suis qu’une simple téléspectatrice sans connaissances académiques en matière de design, suis-je capable d’identifier des problèmes qui me semblent élémentaires???

Vite, une nouvelle saison de Design Interns… Je pose ma candidature.